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BIJOU

 

FESTIVAL PUNK MONT-DE-MARSAN 1976

 
Bijou - Palmer - Dauga - Dynamite
PHILIPPE DAUGA - JEAN-WILLIAM THOURY - DYNAMITE YAN (caché) - VINCENT PALMER

Le "First European Punk-Rock Festival" se déroula le 21 Août à Mont-de-Marsan (Landes) mais le public mal informé (insuffisance de l'affichage local notamment) ne fut pas aussi nombreux que l'on pouvait espérer. Une fois de plus , les absents eurent tort. Mont-de-Marsan n'eut pas peur des punks. L'envahissement redouté s'était limité à la petite place située devant les arènes et tout se passa le mieux du monde. Le Café des Sports, point névralgique, n'a pas eu sa vitrine brisée, les arènes n'ont pas été saccagées et pas un seul flic n'a montré le bout de son képi. Le service d'ordre, des jeunes du pays, a été d'une discrétion exemplaire. Le punk-rock fut énérgique. Marc Zermati et l'équipe de Skydog nous offrirent un petit festival remarquable et nous ne pouvons que déplorer le flop financier essuyé. Cette journée écrasée de soleil puis contrariée par une pluie intermittente restera pour tous (1 500 personnes environ en fin de soirée) un excellent moment rock'n'roll, les groupes se montrant dans l'ensemble à la hauteur de leurs réputations.

Bijou - Palmer - Festival Punk 1976

 

Aux environs de 19h30, juste après le "Kalfon Roc Chaud", les choses sérieuses commencèrent avec Bijou. Le trio présenta un show sans bavures si l'on excepte le faux départ à une défaillance de la sono et les deux cordes cassées par Vincent Palmer. Bijou, tout comme Little.Bob Story un peu plus tard fit jeu égal avec les groupes anglais. Bijou et Petit Bob ne ratèrent  vraiment pas leur coup. Vincent Palmer, Philippe Dauga et Dynamite Yan surent réveiller un public un peu endormi par les longues interruptions entre chaque set. On dansait devant les barrières délimitant le backstage. Leur show tendu et précis, très court, fut pour beaucoup une révélation. Les textes en français sont passés comme une lettre à ta poste et ils étaient même repris en chœur. Innovation pour le rappel: Jean-William Thoury (parolier et manager) monta sur scène et se joignit au groupe un peu à la manière de Robert Young avec Status Quo. Il joua également de l'harmonica et chanta. « Où va-t-elle» de Ronnie Bird fut ainsi balancé comme un direct à l'estomac. C' est tellement fort qu'un deuxième rappel semblait dérisoire. Un grand groupe vient de naître. Restait à trouver la maison de disques.

VINCENT PALMER

Au début de la journée, vers 12h20, Le soleil tapait dur. Le groupe suisse Railroad ouvrit sans trop de conviction le festival. Sa musique rappelait bien souvent celle de Status Quo mais elle manquait un peu de jus. Pourtant le ton était donné et le décollage s'effectua dès la seconde formation Shakin' Street. Toute neuve et managée par Skydog. Shakin' Street (2 filles et 3 garçons), ce groupe avait pour lui une présence scénique indiscutable. La chanteuse Fabienne était un régal pour les yeux et sa vision fit oublier les défauts de mise en place. Shakin' Street joua ses propres compositions mais ce fut avec une bonne reprise de « Gimmie Shelter que le groupe fit se lever les spectateurs. Un rappel mérité et c'est un autre titre des Stones qui termina le passage de Shakin' Street.

The Damned - Festival Punk 1976

 

Les Anglais attaquèrent ensuite avec The Damned. Ces Damnés, les seuls vrais punks du festival, avaient vraiment une allure à vous faire fuir ! Avoir l'air sinistre à ce point, ça ne s'apprend pas. Débarqués d'une autre planète, les Damnés ne parvinrent pas malheureusement à convaincre le public de Mont-de-Marsan ("too much too soon"). Il est vrai qu'ils jouèrent au début du festival. Un pub ou une boîte surchauffée auraient beaucoup mieux convenus : leur style était très hard. Ils ne jouent que des compositions à l'exception d'un titre "I Feel Alright" des Stooges et d'une chanson des Beatles, "Help" ». Iggy et les Beatles, deux références qui en disent long...

DAVE VANIAN (THE DAMNED)

Rat Scabies, le damné batteur avait emprunté la batterie de l'aimable drummer de Shakin' Street. Le pauvre ne se doutait pas que cet Anglais allait la renverser, presque à la Keith Moon, à la fin du show ! Une destruction qui ne lui coûtait pas cher!

Il Barritz, groupe basco-anglais qui avait à son actif un album chez WEA fit un passage assez quelconque et les musiciens eux-mêmes s'avouèrent peu satisfaits. Il manquait la flamme nécessaire pour faire passer une musique hard mais assez mélodieuse. L'organiste-chanteur fit beaucoup d'efforts, c'est à peu près tout ce que l'on peut dire de II Barritz sur ce concert.

Le guitariste lan Jelfs avait quitté le Kalfon Roc-Chaud laissant Jean-Pierre Kalfon et ses compagnons quelque peu désemparés. Ils eurent le tort d'éterniser un set (solos interminables) qui finit par provoquer l'impatience d'une partie du public. Le contraste parfait pour mettre en valeur Bijou et son set carré.

Après le dévastateur passage de Bijou, ce fut au tour de Nick Lowe, compositeur et interprète de la plupart des chansons de Brinsley Schwarz, ces pionniers vénérés du mouvement pub-rock. Grand ami de Dr Feelgood, il fit partie des Blue Sharks, groupe comprenant aussi Martin Stone, en plus de quatre docteurs. Il venait de sortir un simple produit par Dave Edmunds, « Let's Go To The Disco », sous le pseudonyme de « Disco Bros » et a de son côté produit le premier album de Graham Parker and The Rumour. Un certain Jakeman (Jake Riviera), qui travailla longtemps en France avec des gens comme les Variations, venait de fonder une compagnie discographique indépendante: Stiff Records, dont le premier artiste est Nick Lowe (producteur des premiers Damned). Jakeman était il y a deux mois encore le tour-manager de Feelgood. Le monde est petit. La prochaine parution pourrait bien être un disque de Chili Willi... avec Martin Stone ! On est en famille. Nick Lowe accompagné entre autres par Larry Wallis à la guitare, des Pink Pairies qui ne purent pas jouer à cause du bras cassé de leur batteur. Nick Lowe fut le plus embêté par la pluie, juste le temps de chanter "Mustang Sally" et "When I Saw Her Standing There" et ce fut l'averse. Dommage.

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